Marilyn dernières séances
-
Michel Schneider

Je ne m’étais jamais intéressée particulièrement à l’histoire de Marilyn Monroe mais en quelques jours, après avoir découvert ce bouquin, je me suis jetée sur les documentaires sur la star.

Michel Schneider, psychanalyste français, ayant travaillé au gouvernement, énarque, a reçu de nombreux prix pour ses œuvres dont le Prix Interallié 2006 pour ce roman ainsi que le Globe de Cristal 2007.

Marilyn dernières séances : le sujet

Il s’agit des dernières séances de psychanalyse de Marilyn Monroe. Dans les années 50, la folie Hollywoodienne rapproche de nombreux psychanalystes du monde du cinéma. Nous apprenons que la majorité des acteurs suivaient une thérapie et tous se connaissaient entre eux.
Marilyn change de médecin et est suivie par Ralph Greenson, psychothérapeute reconnu par ses pairs, proche de Anna Freud.
Le 5 août 1962, Marilyn Monroe meurt d’une overdose médicamenteuse.

Marilyn dernières séances

De janvier 1960 au 4 août 1962, ce livre retrace les séances qu’elle a avec son médecin, les démons de cette artiste, ses doutes, la manière dont va s’instaurer entre elle est son psychothérapeute une relation codépendante, presque toxique, une folie qui se répand puis plus rien. En janvier 1960, l’auteur fait dire à Ralph Greeson « j’étais une bête de scène, je me servais de la psychanalyse pour satisfaire mon besoin de plaire, et elle, une intellectuelle qui se protégeait de la souffrance de penser par une voix d’enfant et une bêtise affichée. »

L'avis de Charlotte

L’auteur tisse ici un magnifique récit nous plongeant totalement dans un monde peu connu, ses propos sont certes romancés mais reposent sur les traces qu’il reste de la star et du médecin. Il contient donc une grande part de vérité. Nous comprenons peu à peu le mal qui habite cette jeune femme enfantine, attachante, ayant désespérément besoin d’une figure paternelle, cherchant l’amour, cherchant n’importe quoi pour s’accrocher à la vie. Mais aussi une femme complètement droguée, alcoolisée, paranoïaque, mangeuse d’homme, narcissique et semblant avoir peu d’amour propre. C’était « une femme en désarroi total, menacée d’autodestruction par son abus des drogues et des médicaments. Sous une anxiété paroxystique, elle révèle une personnalité fragile. » Une grande féministe avant l’heure.
Superbement écrit, un des meilleurs romans lu depuis longtemps !

8,5/10

Retour en haut