Les éléments
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John Boyne
Lire Les éléments de l’auteur irlandais John Boyne, c’est lire quatre livres en un. Le titre VO est explicite : Water, Earth, Fire, Air. Chaque élément est un élément du livre. On aperçoit d’ailleurs dans l’ouvrage que quatre livres distincts ont été publiés à la base : Water publié en 2023, Earth en 2024, Fire en 2024 et Air en 2025. Mais ici, vous lirez bien un seul livre dans lequel les quatre histoires sont distinctes mais possèdent un lien entre chacunes (que nous ne dévoilerons pas pour vous laisser la surprise). Ce qui, au final, en fait une grande fresque, mot largement utilisé dans la presse pour décrire cette œuvre.
Ce n’est pas facile de vous faire un résumé du roman.
Avant tout, c’est un livre sur la vie qui explore différents sujets avec des personnages ultra réalistes à la psychologie ciselée.
Globalement, seront traités les sujets du deuil, de l’amitié, de l’amour, des traumatismes, de la famille. Il faut le dire : il abordera les abus sexuels. C’est un sujet lourd qui est amené peu à peu et qui finalement restera le sujet sous-jacent du livre.
Quatre livres en un
Le livre débute avec la partie Eau. Sur une île, Vanessa Carvin se renomme Willow Hale. Peu à peu, nous comprendrons ce qu’elle fuit. Cette partie m’a fait penser à L’hôtel des Oiseaux (Joyce Maynard, 2023).
Dans la partie suivante Terre, Evan a fini par devenir footballeur professionnel, lui qui n’aime pas le football. Il est accusé dans un procès que nous suivrons.
La partie Feu met en scène une chirurgienne, Freya. Derrière les apparences se cache une grande perversité.
Enfin, dans la partie Air, un père et son fils vont retrouver la maman de celui-ci. De lourds secrets risquent d’être soulevés.
Un roman primé
Le roman a reçu deux prix cette année 2025 :
- Prix Femina étranger
- Prix du roman Fnac
L'avis de Charlotte
Tout d’abord, je voudrais parler de la couverture. Le livre est à vendre et devient donc automatiquement un objet marketing. L’un des rôles d’une maison d’édition est de gérer cette partie. Je parlerais ici pour la France car les codes des couvertures diffèrent vraiment en fonction du pays (les pays anglo-saxons par exemple peuvent être beaucoup plus créatifs). Quoi qu’il en soit, la majeure partie des livres respectent des codes partagés afin d’être facilement identifiés par les lecteurs/clients, un peu comme une affiche de cinéma, en un coup d’œil, on doit pouvoir savoir si il s’agit d’une comédie, d’un film de SF ou d’un film pour enfants. Ici c’est pareil. Les livres classés en littérature sont généralement plus sobres que les livres classés en romance qui vont être dans des couleurs sombres avec des touches de couleur. Bref, ici, la première chose que je me suis dit en voyant la couverture : c’est un livre de SF. La couleur moutarde, la photo (qui a été prise par Mathieu Rivrin) me fait penser à un déchaînement des éléments, tous confondus. Je peux y reconnaître la mer, l’eau, le feu et la terre. Mais tout ça me fait penser à de la SF. Je vous laisse découvrir cet article de SensCritique sur les plus belles couvertures de livres de SF, vous trouverez des points communs avec celle-ci. Mais je vous rassure, il s’agit bien de littérature contemporaine ! Selon moi il s’agit d’une petite erreur de la maison d’édition.
Lorsque j’ai commencé la lecture, en voyant le pavé, je me suis dit : aïe, avec un excellent début comme ça, on va se retrouver à s’ennuyer à la moitié et à finir avec une fin un peu bâclée ou trop longue, c’est ce qui arrive généralement. Et bien non ! Je peux vous assurer que le récit gagne en intensité tout du long ! L’écriture est maîtrisée, sans mollesse ni basculement. L’écriture de John Boyne ne semble rencontrer aucune difficulté.
Ma partie préférée (de loin) a été celle du Feu. Incroyable ! Du jamais lu !
8/10
- Page Babelio
- Pour l’acheter chez votre libraire (EAN : 9782709674300)
Charlotte
Chroniques littéraires
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